2 avril 2014 – Jour 4

Si les itinéraires des trois premiers jours étaient plus ou moins des répétitions ou légères variantes de nos expéditions des années précédentes, aujourd’hui la partie du parcours entre Bourg St-Bernard et le Vallon de Valsorey est pour moi une nouveauté que je me réjouis de découvrir.

Pour atteindre Bourg St-Bernard depuis l’hospice, il faut descendre le long de la route du col. Malheureusement pour nous, à cette période de l’année et à 7 heures du matin, les conditions de neige que l’on trouve généralement de si bon matin, sont bien dures et gelées. Heureusement le parcours étant très fréquenté, la neige est bien tassée et les fausses traces piégeuses pas trop nombreuses. Par contre le crissement des carres de nos skis sur la neige gelée est si bruyant, que j’ai presque hésité à mettre mes boules quies qui normalement ne servent que la nuit et en dortoir pour m’isoler des ronfleurs…

Depuis Bourg St-Bernard on remonte le long de l’ancien téléski de Super St-Bernard jusqu’au Col de Proz. La montée débute sur les skis puis se termine en crampons sur la partie finale un peu plus raide et gelée. Dès le début de la montée je sens que mes jambes sont un peu plus lourdes et que je m’essouffle plus rapidement que d’habitude. Est-ce la fatigue accumulée ces trois derniers jours ou le souper un peu léger en calories de la veille qui ne m’a pas permis de récupérer toutes mes forces ? Impossible de savoir avec certitude. Toujours est-il que je suis obligé d’adopter un rythme un peu plus lent et de laisser mon coéquipier prendre de l’avance. Je décide d’absorber un Actifood Apple Gel d’Isostar et un morceau d’Appenzeller Bärli-Biber en espérant qu’ils me rechargent les batteries rapidement, sinon la journée risque d’être longue.

Une fois atteind le Col de Proz, le col suivant n’est plus qu’à 1 kilomètre et 200 mètre plus haut. Une simple formalité expédiée assez rapidement, avant d’enchaîner par une longue descente sur la face nord du Petit Vélan.

Contre toute attente, la première partie de la descente est encore dans d’excellentes conditions et l’on en profite pour nous régaler. Je ne sais pas si c’est cette poudreuse qui m’a requinqué ou le gel énergétique, mais je sens que ma forme va mieux et je suis dans de bonnes conditions par rapport à ce matin pour à attaquer les derniers 800 mètres de dénivelé pour atteindre notre but de la journée : la cabane de Valsorey.

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